C’est en Octobre 2005 que la Confrérie des Royés de Notre Dame du Saint Cordon sous la présidence de M Daniel Bonduelle, a décidé à l’unanimité de procéder à la restauration de la statue. Après étude des devis, M Cazé, restaurateur agréé demeurant à Vez Oise, a été choisi pour entreprendre les travaux
L’atelier de M Cazé se situe dans un grand bâtiment, corps de ferme habité en permanence, et sous protection électronique, ce qui a rassuré les trois Royés, M Brouillard, J-G Leclercq, J Poncet, chargés d’escorter la statue jusqu'au lieu de toilettage. Les explications techniques fournies par M Cazé à savoir : «Nettoyage à fond, grattage et remise en état des parties abîmées, redorure à la feuille d’or au carat de 22 foncé après application de 7 à 8 couches selon l’état de colle de peau de lapin dosées savamment au blanc de Meudon, reprise du visage et des mains de la statue confiée à un peintre d’art spécialisé et agréé par les châteaux de France, sans toucher à l’expression originelle, ont convaincu les Royés
Partie en tout début d’année, nous devions apprendre par M Cazé que la statue avait retrouvé sa polychromie originelle (pieds, mains, visage), Marie a repris ses couleurs primitives avec ses mats et ses brunis.
Les quatre tableaux du socle ont retrouvé leur éclat d’antan. Ils ont été restaurés dans leur peinture primitive.
Notre Dame du Saint Cordon a retrouvé sa maison, la basilique Notre Dame à Valenciennes. De l’avis de tous, cette restauration est magistrale et nous pouvons à nouveau l’admirer pieusement car elle est la copie parfaite de sa conception en 1804.
Voir article consacré à la dorure
L'atelier de M Philippe Cazé
La Dorure - les étapes
La dorure à l'eau, ou à la détrempe est le procédé le plus fréquemment utilisé sur le bois, le terme dorure doit être précisé par une qualification de la feuille : or ou argent, et de son application : eau ou mixtions. La dorure sur bois à l’eau peut nécessiter jusqu'à 24 étapes, voici les principales 1 les apprêts : première étape consistant à insérer un matériau constitué d’eau, de collagène et de craie entre le bois et le revêtement décoratif, il permet de «lisser» le bois, de stabiliser les variations climatiques du support et de masquer le veinage. Appliqué au pinceau son épaisseur est de 1 à 2 mm.
1 - Le ponçage : la surface de l'apprêt garde toujours des traces du passage de la brosse. L'artisan pallie à cet inconvénient par un lissage dès l'avant dernière couche, puis par un polissage de la dernière.
2 - La reparue : étape constituant un remodelage, en effet certaines couches d’apprêts empâtent la sculpture, il faut donc les reprendre, le repareur profite de cet occasion pour affiner les volumes en indiquant les détails qui n'existe plus dans le bois.
3 - Le jaunissage : phase constituant une légère coloration jaune dans le fond des ornements car dans les endroits difficilement accessibles la feuille d’or peut se fissurer. . L’assiettage: L'assiette appelée aussi le bol d'Arménie, facilite le brunissage de l'or. C'est une argile composée de terre et d'oxyde de fer qui lui donne une coloration sanguine orangée.
4 - Le chiénage: Une fois la pose de l’assiette terminée, le doreur polit la surface assiettée afin que des petits grains restant ni ne laissent de trous, ni ne rayent les feuilles d’or. Cette opération facilite également les brunissages.
5 - La pose : L’application de la feuille d’or est très délicate, en effet vu leur fragilité elles ne peuvent être touchées à la main, elles sont posées en vrac sur un coussin, pour les déplacer le doreur utilise donc le plat d un couteau à dorer pour les positionner l une après l autre sur l’avant du coussin, puis souffle dessus pour les aplatir, c’est le jonflage.
6 - Le brunissage : Une fois le support sec, le doreur procède alors au brunissage des parties assiettées par l'écrasement de la pierre d'agate sur la feuille d'or, cette action les rend brillantes ( sur les parties saillantes) et permet un contraste avec les parties restées mates ( dans les fonds).
7 - Le ramendage : Au cours du ramendage, sur certaines partie l’or adhère mal et se détache. Le doreur comble donc chaque espace laissé vide à l’aide de petits morceaux de feuilles.
8 - Le matage : A présent il s’agit d’une étape de protection et de conservation, en effet le matage s’effectue a l’aide de deux produits, la colle de peau qui permet de diminuer l’éclat de l’or, et la gomme laque décirée qui permet de conserver la brillance de l’or sur du long terme. Ces produits sont manipulés et appliqués de façon délicate car sinon en vieillissant ils modifieraient la couleur de la dorure.
9 - La patine : C’est la finition, chaque patine étant unique elle aide à retrouver l’authenticité du produit, pour cela le doreur ajoute des larvis colorés ou encore reproduit l’usure du temps au moyen de craquelures, salissures etc.
Les étapes
La technique de la feuille d'or
La feuille d'or
La technique de la dorure la feuille d'or remonte à environ 2300 ans avant JC comme le montre les peintures Égyptiennes représentant le battage de l'or pour en faire des feuilles. Quelques siècles après, vers 1700 avant JC, les orfèvres fabriquent des feuilles très fines pouvant adhérer sur des surfaces lisses. Ce procédé fut utilisé par différentes civilisations telles que les phéniciens, les Chinois, et les Égyptiens. On le retrouve à l'époque Byzantine à travers les icônes et les mosaïques ou encore à l'époque médiévale à travers les enluminures. La dorure s'applique sur différents supports bois, (statues, cadres, sièges), staffs, (décors de plafonds, corniches), métal, bronze.
De nos jours, les principes de base sont demeurés les mêmes. L'or est d'abord fondu et ensuite coulé dans un moule. Une fois refroidi et solidifié, l'or est introduit dans une presse à rouleaux, qui exerce une pression de 1200 kg, il faut plusieurs passages avant que la bande d'or atteigne approximativement 50 mm de long et de 1.33mm d'épaisseur.
Les bandes sont ensuite coupés en plaquettes de 30 mm. Ces plaquettes sont alors empilées et séparées par des feuilles lin. Elles sont ensuite martelées jusqu'à obtenir l'épaisseur requise de 1/8000 millimètre. La feuille d'or libre est commercialisée au titrage de 22 carats et 23, 75 carats, elle mesure 80 x 80mmm, elle se présente en carnet de 25 feuilles. La feuille d'or peut-être vendue aux enchères.
Le Carat
Le carat est l'unité dont on s'est servi en France pour déterminer le degré d'alliage de l'or destiné à & fabriquer les monnaies lorsque l'on a cessé de les faire en or pur ; pour l'argent on a adopté une autre unité sous le nom de denier.
L échelle dont on faisait usage, avant l'application du système métrique aux monnaies pour déterminer le degré de pureté de l'or, se divisait en 24 carats, et chaque carat se subdivisait en 32 parties, appelées des trente-deuxièmes, on voit que l'échelle du titre d'or était composée de 768 parties.
Aujourd'hui elle en a 1000 qui s'appellent les millièmes. Lorsque l'on disait que les Louis de la fabrication de 1785 étaient au titre de 21 carats 22 trente-deuxième, titre prescrit par les ordonnances, cela revenait à dire que sur 24 carats, ou 768 parties, il y avait 74 parties d'alliage contre 694 de fin. La pureté absolue de l'or étant exprimée par 24 carats (1000 millièmes) le carat équivaut à 41 millièmes, 687 et son trente deuxième I, 302 millième. Ainsi, dans cet exemple, si l'on veut savoir quel titre moderne correspond celui des Louis d'or de 1785, qui renfermaient 684 trentièmes ou 21carats, 22 trente-deuxièmes de fin, il suffit de multiplier 694 par 1 millième 302, et l'on obtient le titre de 904 millièmes.
L échelle de l'or se divise en 24 carats ou 1000 millièmes, le carat qui vaut 41, 667 millièmes.
De nos jours, le carat se définit par : quantité d'or fin contenu dans un alliage de ce métal exprimé en vingt-quatrième de la masse totale.
Le modèle de l'atome de Rutherford
En 1909, la structure de l'atome reste dans le domaine des hypothèses. Le physicien Britannique Ernest Rutherford (1871-1937) réalise une expérience décisive. Il bombarde une feuille d'or très fine de particules alpha émises par un corps radioactif. Les particules alpha sont des atomes d'hélium ayant perdu 2 électrons. Elles sont beaucoup plus petites que les atomes d'or. Rutherford considère que la feuille d'or est constituée d'environ 1 000 couches parallèles d'atomes.