Inauguration du chantier

Valenciennes, 6 septembre 2007 - INAUGURATION DU CHANTIER DE RESTAURATION DE LA BASILIQUE

Monsieur Le Chef du Protocole ayant nommé toutes les personnalités présentes, je m’associe à son propos et vous souhaite, Monseigneur, Mesdames et Messieurs, la bienvenue.C’est évidemment avec beaucoup de satisfaction, de joie et d’émotion que je nous vois tous réunis aujourd’hui pour célébrer le commencement des travaux de restauration de notre Basilique. Quelques années d’efforts auront permis d’étudier dans les moindres détails la faisabilité technique du projet, d’en chiffrer le coût, de mesurer les impacts d’une telle entreprise. Au nom de tous les membres de l’association pour la restauration de la Basilique, je veux assurer chacun des acteurs de cette décision de ma profonde gratitude et leur adresser mes plus vifs remerciements. J’ai une pensée plus particulière pour Monsieur Dominique Riquet, maire de Valenciennes, qui a l’audace d’entreprendre cette restauration. Je sais qu’il ne lui fut pas facile , doux euphémisme me dira-t-il, de convaincre d’autres institutions publiques à le suivre dans cette aventure. Je tiens également à remercier l’État et la Région pour leur implication décisive et bien entendu les milliers de souscripteurs qui ont répondu à nos sollicitations.Les travaux commencent, quand finiront-ils? Ne voyez pas là un empressement exagéré mais l’objectif de l’association à assumer, quoiqu’il advienne et pour le temps nécessaire, sa mission de relais et de soutien auprès de la municipalité. Des moyens de communication et d’information sont maintenant mis en place par une équipe de professionnels pour permettre aux généreux souscripteurs connus et à venir de suivre l’évolution de ce chantier, de leur permettre d’y trouver l’intérêt culturel et cultuel qu’ils en attendent.

Cette église de style néogothique, si particulier du 19e siècle, est le bâtiment emblématique de la Ville : l’histoire de celle-ci est inscrite et contenue dans ses pierres, viennent s’y recueillir tout au long de l’année des pèlerins venus de tous horizons, des valenciennois exilés s’y retrouvent avec joie à chacun de leurs passages, tous les deuxièmes dimanches de septembre des milliers de personnes se rassemblent à l’ombre de son clocher, l’un des plus hauts de France. De nombreux artistes valenciennois, pour la plupart nommés Grand Prix de Rome, ont contribué à l’embellissement et à la vocation de cette Basilique. L’orgue Merklin, classé monument historique, est le seul de ce type en fonctionnement en France. Toutes ces particularités font-elles qu’il faille s’obstiner ? Assurément, car Valenciennes sans sa Basilique ne serait plus tout à fait elle-même. Nous connaissons le prix payé ces dernières décennies pour les guerres et calamités de toutes sortes. Nos regards se sont souvent tournés vers ce clocher, de lui sont venus les lueurs d’espoir qui ont permis aux valenciennois de croire en leur avenir, de faire face avec réalisme et courage. De l’avis unanime, la restructuration de la Ville initiée depuis quelques années est une grande réussite ; cette restauration participera aussi à cet effort d’embellissement et à la sauvegarde de notre patrimoine.Nous fêterons l’an prochain un évènement majeur de la vie de Valenciennes, l’histoire du miracle du Saint Cordon, mille ans de Fidélité à ce vœu municipal envers Marie, Notre Dame du Saint Cordon, patronne de la Ville. Dans une Basilique qui ne sera pas encore totalement flambant neuf mais pour le moins sécurisée nous pourrons y organiser un certain nombre de manifestations. Des aménagements intérieurs seront réalisés pour répondre à la double exigence de sécurité et d’accueil. Le ravalement de la matière ne peut se comprendre totalement sans mener en parallèle une réflexion sur la modernité à introduire pour exprimer notre reconnaissance.

Avec mes Confrères de la Confrérie des Royés de Notre Dame du Saint Cordon nous souhaitons tracer cette parallèle, dans le respect de la Tradition et avec l’aide de nos Pasteurs. André Malraux disait : le vingt et unième siècle sera spirituel ou ne sera pas. Je vous demande d’y réfléchir.Merci.

J-L Bouvier, ancien président de l'association