ASSEMBLÉE GÉNÉRALE ORDINAIRE DU 5 DÉCEMBRE 2015

Espace Bertholin, 21 rue A de Pujol 59300 Valenciennes

Compte rendu du président de l'association, Alexandre Bonduelle

 

La séance est ouverte en l’absence de Daniel Cappelle, conseiller municipal délégué au patrimoine, en déplacement à l’étranger pour raisons professionnelles. Mme Geneviève Mannarino, adjointe à la culture, fait un court passage afin de saluer l’association au nom du député-maire

Il est fait rappel des événements de l’année depuis la dernière assemblée générale d’où il ressortait une note particulièrement pessimiste quant à l’avenir de la Basilique. Après échanges épistolaires, souvent restés sans réponses durant l’automne 2014, l’inquiétude fut vive devant les rumeurs insistantes de déconstruction, ni confirmées, ni démenties. Contact fut pris par ailleurs avec l’Observatoire du patrimoine religieux, association nationale afin de la sensibiliser sur le sujet.

En définitive, une rencontre eut lieu au mois de février 2015 entre le président de l’association et la municipalité représentée par son député-maire, le conseilleur municipal délégué au patrimoine, le 1er adjoint, le directeur général des services et le directeur du patrimoine bâti de la ville. Y furent exposées trois alternatives : soit la déconstruction représentant en tout état de cause un certain coût, soit une rénovation totale excédant les capacités budgétaires sans garantir, aux dires du député-maire, la stabilité du clocher, soit une solution médiane, préférence affichée, reposant sur la diminution du clocher, prélude à la rénovation du reste du bâtiment et censée offrir la sécurité (la partie étêtée devant être remplacée à terme par une flèche contemporaine, nettement plus légère).

Le conseil d’administration de l’association fut réuni dans la foulée afin de prendre position. D’abord le soulagement devant l’éloignement de la déconstruction de la Basilique puisqu’il est encore préférable de sauvegarder l’édifice, fût-ce au prix d’une modification substantielle du clocher. Reste que l’idéal demeure sans nul doute la restauration intégrale et est demandée à nouveau la communication des données techniques, expertises à l’appui.

La présentation de cette solution médiane par le député-maire et le conseiller municipal délégué au patrimoine fut réitérée le 12 avril en l’église Saint Géry, en présence de l’affectataire.

Conséquemment, un dossier a été monté par les services municipaux pour obtention de l’avis requis de la DRAC. Lequel fut transmis à la mi–novembre par courrier à la ville, suite à une visite sur place effectuée en octobre. Il en ressort un désaccord des services de l’État : constatant la stabilité du clocher, il serait opportun de ne plus y toucher et de porter l’effort sur la nef en la consolidant. À la ville et à sa maîtrise d’œuvre de chiffrer cette alternative qui, aux dires du conservateur adjoint aux monuments historiques à la DRAC, relayés par la presse locale (notamment l’Observateur du valenciennois, 27 novembre 2015) ne devrait pas occasionner plus de temps et des coûts supplémentaires au regard du choix initial de la ville.

L’association demeure extrêmement vigilante sur l’évolution du dossier et se félicite de constater l’intérêt soutenu de la presse (tout en y apportant sa contribution) par des articles récurrents en particulier de la Voix du Nord et de l’Observateur du valenciennois ou encore le reportage récent de France 3 Nord-Pas-de-Calais suite au retour de la DRAC.

Les membres de l’association font remarquer que sont avancés des chiffrages plus ou moins variables selon les propos d’élus municipaux et les périodes et qu’il serait à tout le moins judicieux de fournir des éléments précis fondant de telles assertions, ce qui renvoie une fois de plus à la nécessité de transmettre notamment les éléments d’expertises afin de lever toutes ambiguïtés et autres équivoques de nature à entretenir le malentendu, voire la suspicion.

L’association espère une communication rapide, dans la mesure du possible, de l’étude faite par les services municipaux et la maîtrise d’œuvre quant à la suggestion de la DRAC ainsi qu’au demeurant la transmission du courrier de cette dernière.

Enfin, initiative sera prise de relancer la campagne de soutien auprès d’ores et déjà des plus de 3000 personnes ayant exprimé leur adhésion au projet lors du lancement de la souscription précédant le début des travaux en 2007 afin d’entretenir le soutien toujours vif à l’entreprise de restauration en dépit des aléas et autres embûches rencontrés depuis 2008.

Le bilan financier soumis au traditionnel quitus fait état d’une situation particulièrement saine sachant que les fonds récoltés, non négligeables compte tenu des événements, ne demandent qu’à être employés et se verront sans nul doute à nouveau abondés une fois redémarrés les travaux. Soulignons notamment au titre des recettes les résultats satisfaisants de la vente de la brochure consacrée au vitrail des ursulines de Bernard Dangréaux éditée par l’association témoignant du fidèle intérêt pour le devenir de notre Basilique, monument emblématique s’il en est de Valenciennes.